Au XVIIIe siècle, Bourmont fut un bourg prospère et animé, chef-lieu du baillage du Bassigny qui s’étendait sur 40 paroisses et abritait près de 50 officiers publics, sans parler des hommes d’église. L’histoire de Bourmont est liée à sa position frontière avec la Lorraine et au transfert répété des fonctions administratives à la Mothe, autre place forte voisine. On doit son développement à Thibault II qui, en 1248, accorda aux habitants une charte de franchise, attirant ainsi les sujets des princes voisins. Dès lors, l’ancien bourg s’agrandit, des remparts furent élevés, dont les vestiges bordent aujourd’hui les jardins en terrasses, les prés et les vergers. La cité perdit de son importance après la Révolution. Dominé par la collégiale Notre-Dame (XVIIIe siècle) bâtie à l’emplacement de l’ancienne chapelle du château médiéval et dont le parvis offre un large panorama sur la vallée, Bourmont conserve de beaux monuments rappelant les riches heures de la ville : remarquables maison Renaissance, chapelle des Annonciades, couvent des Trinitaires, église Saint-Joseph, calvaire du XVIIe siècle, promenade ombragée du Côna avec ses tilleuls bicentenaires. Sans oublier le surprenant Parc des Roches avec ses étranges décors de pierres.
Bourmont est aussi la patrie de grands noms tels que Goncourt, Albin Michel et Audinot.