Bienvenue à Marseille, nous somme dans le département des Bouche-du-Rhône en région Provence-Alpes-Cotes-D'Azur, le paysage derrière moi vous le connaissez, un décor carte postale connu dans le monde entier.
Ensemble sur WEBTVTOURISME nous allons rencontrer le directeur de l'Office de tourisme qui nous fera partager son attachement à la cité phocéenne, nous discuterons également avec la directrice de l’hôtel Intercontinentale qui a ouvert récemment.
Et puis nous ouvrirons les portes d'un nouveau lieu emblématique, c'est le fameux MUCEM, bienvenue à Marseille dans la cité phocéenne sur WEBTVTOURISME.

Moi ça fait une quinzaine d'années que je suis à l'office du tourisme ????. C'est vrai que l'image de Marseille, touristiquement, était inexistante. Ville industrielle, ville portuaire. Donc il a fallut construire cette image là. Et pour construire cette image là, il faut être une équipe, donc il y a l'équipe de l'office du tourisme bien évidement, j'ai 40 collaborateurs qui travaillent beaucoup. Une présidente, Dominique Vasseaux qui est avec moi depuis le début et c'est quelqu'un qui est dans le cercle rapproché du maire, Jean-Claude Gaudin. Qui a une très très bonne écoute sur l'activité touristique et surtout qui a ce certaines personnes ont, c'est cette vision de dire : « voilà, le tourisme aujourd'hui... quand vous dites ça en 1996 ou 1997 c'est pas évident. Le tourisme c'est une voie de sortie pour Marseille à niveau de l'économie, au niveau de l'emploi. » Il y a une âme marseillaise, ce qui est assez surprenant, c'est que c'est une ville de 900 000 habitants, donc une grande ville, la deuxième ville française et on se demande vraiment comment les marseillais gardent autant de bonhommie, autant d'authenticité. En fait Marseille c'est une succession, un regroupement de beaucoup de villages, beaucoup de quartiers. Et c'est grâce à ça justement que l'on peut avoir cette authenticité à Marseille.
Depuis 2013, capitale européenne de la culture, bien sûr, plusieurs musées ont été rénovés, les musées municipaux, de la ville. Et il y également la création du Mucem. Donc le Mucem, ouvert au mois de juin, c'est immédiatement 1,6 millions de visiteurs rien que sur l'année 2013. Donc pour vous dire l'engouement de ce lieu, cela a requalifié complètement cette partie de Marseille, du port, et vers les bassins commerciaux de Marseille. Donc ça c'est un nouvel endroit de Marseille. Vous avez donc les terrasses du port, le nouveau centre commercial qui vient d'être ouvert, les voutes de la major, le bâtiment des docks, le silo donc toute cette zone là, la zone nord qui était complètement ignorée des marseillais, parce qu'en fait c'était une zone industrielle où il ne se passait rien. Aujourd'hui les marseillais se la réapproprie et les touristes aussi.
Notre Dame de la Garde qui est bien sûr un des emblèmes de Marseille, c'est une basilique, c'est un lieu oecuménique où l'ensemble des marseillais, l'ensemble des touristes viennent parce vous êtes à 153m de hauteur et vous avez la plus belle vue de Marseille, à 360 degrés c'est ça qui est important. Ensuite vous avez des petits joyaux, comme le quartier du panier, avec la Vieille Charité donc c'est un endroit à coté du port où on peut également se balader très facilement.
Je pense qu'il faut aimer sa ville, aimer la ville dans laquelle on travaille, il faut vraiment la sentir dans son cœur et puis il faut surtout aller voir ce qu'il se passe ailleurs pour essayer d'en ramener je dirais la quintessence pour essayer de faire progresser sa ville au niveau du tourisme. Depuis les années 2000, les marseillais ont vraiment pris conscience que le tourisme c'était de l'emploi, c'était de l'activité, c'était de la richesse et que c'était très intéressant de pouvoir travailler dans le tourisme et bien accueillir les touristes mais là dessus on a pas véritablement de problèmes parce que les marseillais ils sont très accueillant.

Le musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée est consacré aux cultures méditerranéennes d'abord mais aussi en relation aux autres bassins de civilisation, notamment le bassin de civilisations européennes.
En fait ce n'est pas un musée d'ethnologie, ce n'est pas un musée d'art, ce n'est pas un musée d'histoire, mais c'est tout ça à la fois, car on essai de confronter différents types de regards pour développer nos thèmes.
Et c'est plus qu'un musée, car il y a aussi une cité culturelle avec énormément de programmation, de films, de spectacles, une grande variété d'offre au sein du musée.
Le projet du MUCEM est assez ancien puisqu'en fait c'est Catherine Tasca qui en 2000 a proposé sa création, et faire coup double avec la création d'un musée national a Marseille et en transférant les collections du musée des arts et traditions populaire installé au jardin d'acclimatation
Jusqu'à ce qu'en 2008 la décision soit prise de donner à Marseille le titre de capitale européenne de la culture pour 2013, ce qui a accéléré la construction et l'ouverture du MUCEM.
Ce mélange entre patrimoine et création, c'est quelques chose qui a été difficile à accepter par exemple au Louvre, mais au contraire pour le Mucem cela a été très bien reçu par la critique.
Je pense que c'est lié au fait que Rudy Riccioti, l'architecte du bâtiment du G4 a complètement inséré le bâtiment dans le paysage environnant et notamment la hauteur du toit de 19 mètres correspond à la hauteur du fort Saint-Jean.
Aussi le fait de s'appuyer sur ce béton ultra performant qui permet d'adopter des formes fines à fait que l'environnement est tout à fait respecté dans le projet.

Le fort Saint-Jean pour ses partis les plus anciennes remonte au XII ème siècle, à l'époque occupé par les hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui était en fait un ordre et qui envoyait des pèlerins et des croisés en terre sainte.
Le site avait donc une vocation religieuse, c'était aussi un village jusqu'au XVII ème siècle, lorsque Louis XIV donne ordre au chevalier de Clerville, prédécesseur de Vauban de construire une forteresse.
Ce qui a donné naissance au fort Saint-Nicolas au sud et au fort Saint-Jean du coté nord et les remparts furent construit à cette époque, isolant complètement ce site du reste de la ville. Une vocation militaire qui a duré jusqu'à la deuxième guerre mondiale.
A ce moment les allemands occupent le fort, et une explosion en détruit une partie dont le palais du gouverneur, seule la chapelle est restée intacte. Puis le bâtiment a été abandonné par l'armée puis récupéré par le ministère de la culture et il a fallu attendre le Mucem pour le restaurer.

Nous sommes sur la terrasse de l’hôtel Dieu. Bâtiment emblématique et historique de la ville. C'est un bâtiment qui date de 1754, à été achevé sur le coté gauche en 1866, ouverture en temps qu’Hôtel Dieu par Napoléon III à l'époque. C'est un bâtiment qui a servi d’hôpital pendant très longtemps jusque dans les années 90 du XX ème siècle. A été fermé et les hôpitaux sont partis, la ville a acheté le bâtiment et a lancé un appel d'offre pour installer un hôtel 5 étoiles. Ce qui a été important pour nous, c'est vraiment d'ancrer l'Intercontinental dans ce bâtiment et mettre en avant le fait que ça restait quand même l’Hôtel Dieu, d'où aussi le nom. On s'appelle Intercontinental Marseille Hôtel Dieu, ça a été rajouté exprès pour garder ce lien avec le bâtiment. C'était dans le brief d'origine d'avoir cette décoration contemporaine en contraste avec le bâtiment historique mais aussi pour mettre en valeur encore plus le bâtiment. Donc Jean-Philippe Nuel qui est le décorateur intérieur qui s'est occupé de tout l'intérieur, est parti d'un ancrage local marseillais très fort mais dans les détails, donc il faut le chercher un petit peu. On est dans les tons ombres soleil, clairs obscurs, blancs noirs, avec une pierre de Cassis, avec la couleur ardoise que l'on trouve sur les églises également par exemple. Avec des panneaux ciselés au burin à la main, pour trouver le reflet que le soleil jette sur la mer. Donc il y a beaucoup de touches comme ça qui rappellent Marseille mais ça nécessite explications.
La restauration prend beaucoup d’importance dans le groupe parce qu'on se rend compte aussi qu'on a souvent des espaces importants en restauration. Et les clients, on le voit clairement, les clients qui viennent à l'hôtel viennent aussi pour manger dans nos restaurants. Il est important d'offrir une restauration haut de gamme, de qualité. C'est vrai que Lionel Levy était déjà à Marseille, il avait déjà une étoile dans son restaurant mais c’était pas gagné qu'il récupère ici. On avait toute confiance mais ça c'est fait plutôt rapidement parce que 3 mois après l'ouverture du restaurant gastronomique on a eu l'étoile. On en est très fiers et c'est vrai qu'aujourd'hui cet hôtel fonctionne aussi un peu comme modèle en restauration et en intégration locale pour le groupe.
C'est vrai qu'on fait partie du patrimoine de la ville et c'est important de garder cet aspect d'ouverture, vis à vis de la population, vis à vis des touristes qui viennent à Marseille.

Déjà tout petit, j'avais envie de cuisiner. Je suis gourmand, donc je pense que déjà c'est la première des choses. J'avais pas vraiment une volonté de faire partie de l'élite, ce que je voulais c'est vraiment faire plaisir aux clients. La cuisine c'est un acte d'amour, on a besoin d'être reconnu par son travail, par l'assiette qu'on propose. On y met tout notre cœur, tous nos sentiments, donc c'est vrai que quand ça marche les clients le reconnaissent et c'est comme ça que le succès se fait. J'ai eu l'opportunité de rencontrer quelqu'un, Jean-Pierre Descouze qui était l'ami de mon premier patron à Toulouse, qui avait un établissement qui était abandonné. On s'est retrouvés sur Paris, il m'a évoqué son projet, c'est à dire de s'associer et de créer un restaurant. Je lui ai dit banco, de toute façon je ne connais pas Marseille, j'ai pas de famille à Marseille, donc ouais on va y aller ça va être une aventure. Et puis cette aventure a duré 14 ans.
En fait ce qui est intéressant, c'est que j'ai la possibilité de pouvoir créer plusieurs choses avec une palette complètement différente. Quand j'avais mon propre restaurant, « une table au sud », c'était vraiment, on va dire, une série de couleurs. Mais j'étais un petit peu confiné dans le restaurant gastronomique. Là j'ai le bar Le Capian où je peux proposer du snacking, des sandwichs, des salades. La brasserie Les Fenêtres avec vraiment une cuisine de brasserie beaucoup plus simple et plus abordable et puis le restaurant gastronomique Alcyone, seulement 30 couverts, ouvert que le soir, là on va chercher l’excellence et on est sur le travail du produit, sur le travail des recettes traditionnelles autour de la Méditerranée que j'essaye de revoir à mon goût. C'est vrai qu'une étoile en 5 mois à l'Alcyone, c'était inespéré, on a réussi en février 2014 à avoir l'étoile. C'est un contentement et un remerciement pour l'équipe, qui s'est donnée à fond. Ca, ça m'a fait plaisir pour eux et aussi pour moi évidemment. Moi je désire encore aller un petit peu plus loin, on va essayer d'aller chercher la deuxième. Même si on l'a jamais, au moins ça nous permet d'avoir un leitmotiv et d'y aller. Je dis toujours qu'on travaille pas pour les guides, on travaille pour nos clients et si nos clients sont satisfaits, les guides suivront. Pour moi la Méditerranée est vraiment un trésor sans fond puisque on a évidement, les poissons, mais on a aussi les légumes, on a des parfums, on a des épices, on a les viandes et puis tous ces pays que ce soit l'Italie, l'Espagne, l'Afrique du Nord, la Grèce, nous amènent des techniques de travail différentes.
Je suis persuadé que ces quelques images vous auront donné envie de venir passer quelques jours à Marseille et vous aurez bien raison. Marseille, qui vous réserve encore bien d'autres belles surprises. Merci à l'office de tourisme de Marseille qui nous a aidé à préparer ce reportage ainsi qu'à l'équipe du Mucem, merci à l’hôtel Intercontinental pour son accueil et sa disponibilité et à très bientôt sur WTT.